Je suis trop contente, vraiment. Il y en a qui jouent à des jeux vidéos, d'autres qui passent des heures sur un jeu d'échec, ou je ne sais quoi. Moi, mes énigmes, elles sont dans les livres. Dans Emily L., une femme écrit un poème, sa vie. En perd la fin. Perte irrémédiable, définitive. Je rageais de ne pas pouvoir lire cette fin, jamais. Et voilà que j'ai fini par comprendre, résoudre l'énigme : cette femme, cette héroïne de Duras, c'est Emily Dickinson. Après, plus que des kilomètres de poèmes à lire, mots clefs sur Google, et hop, la voilà, "ma" fin (ma faim ?)…
There's a certain Slant of light,
Winter Afternoons –
That oppresses, like the Heft
Of Cathedral Tunes –
Heavenly Hurt, it gives us –
We can find no scar,
But internal difference,
Where the Meanings, are –
None may teach it – Any –
'Tis the Seal Despair –
An imperial affliction
Sent us of the Air –
When it comes, the Landscapes listens –
Shadows – hold their breath –
When it goes, 'tis like the Distance
On the look of Death –
Certaine clarté Oblique
L’Après-Midi d’Hiver –
Oppresse comme la Houle
Des Hymnes Liturgiques –
Céleste Blessure, elle ne laisse
Aucune cicatrice
Mais une intime différence
Là où résident les Sens –
Nul ne peut l’enseigner –Non -
C’est le Sceau du Désespoir -
Une impériale affliction
que des Airs on nous envoie –
Elle vient, le Paysage écoute –
Les Ombres – retiennent leur souffle –
Elle s’en va, on dirait la Distance
Sur la face de la Mort (258)
Emily Dickinson, “Une âme en incandescence”, poèmes, traduits et présentés par Claire Malroux, José Corti 1998, p. 81.
… Elle vient, le Paysage écoute – Les Ombres – retiennent leur souffle –
Elle s’en va, on dirait la Distance Sur la face de la Mort…
Merci, Emily…
©photo/www.cinergie.be
PS : Dis, Satya, t'aurais pu me dire, toi… Mais c'est vrai qu'on n'en a jamais parlé, d'Emily L.
Ben dire que tu ne participes plus aux dimanches poétiques! Là, tu nous laisse loin derrière!
RépondreSupprimerViolette atteeeeeeennnds-nous!
Ouais mais moi, je en croise pas des anges de musique sur les toits ;-)
RépondreSupprimerVio, tu lances les lundis poétiks ? Emily D., oui. Elle est trop liée à la place St Sulpice pour moi. Pour l'instant, no comments. Tu sais bien.
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