mercredi

Rosebud

Une fleur, un espoir. Idée noire. Soir de spleen. J'ai seize ans, et quelle vie devant moi ?

dimanche

Poèmes à piocher le dimanche

C'est dimanche, j'offre un poème… Avec double poète à l'honneur !
Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud !
Tes dix-huit ans réfractaires à l'amitié, à la malveillance, à la sottise des poètes de Paris ainsi qu'au ronronnement d'abeille stérile de ta famille ardennaise un peu folle, tu as bien fait de les éparpiller aux vents du large, de les jeter sous le couteau de leur précoce guillotine. Tu as eu raison d'abandonner le boulevard des paresseux, les estaminets des pisse-lyres, pour l'enfer des bêtes, pour le commerce des rusés et le bonjour des simples.



Cet élan absurde du corps et de l'âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c'est bien là la vie d'un homme ! On ne peut pas, au sortir de l'enfance, indéfiniment étrangler son prochain. Si les volcans changent peu de place, leur lave parcourt le grand vide du monde et lui apporte des vertus qui chantent dans ses plaies.



Tu as bien fait de partir, Arthur Rimbaud ! Nous sommes quelques-uns à croire sans preuve le bonheur possible avec toi.



René Char
“Fureur et mystère”, 1962 




mardi

Mon ami Bernard

Depuis que je suis petite, il est là. Quand je fais une connerie, il ne me juge pas, il est là. Quand je suis triste ou dépresso, quand je récure le fond de mes Converse à coup de "ça sert à quoi la vie ?", il ne bouge pas. Il est là, il me regarde. Ma mère dit qu'il doit avoir plus de seize ans, mais moi je sais que non. Je me souviens de son arrivée à la maison, de la boule de poils grise, de ses miaulements apeurés. Il était comme moi, perdu. Depuis, il a pris quinze kilos et son regard est devenu lourd. Oui, quand je fais une grosse boulette, il ne dit rien. Il n'en pense pas moins, le chat. Bernard, mon chat, love.

jeudi

N. Y.


Wouais, un jour…

samedi

Groooooooove

Waouh… Ça groove grave. De quoi oublier mon TP raté. … Musicology. Yes !

dimanche

La rentrée, encore

Quand une photo devient dessin. Fascinant, j'adore…Photo © Yann BhogalIllustration © Bobi+Bobi

vendredi

Résister.


Je sais pas vous, mais j'avoue, ils nous ont pas raté, cette rentrée… Je peux déjà plus sentir ma prof d'anglais, ses mines et son air dégoûté quand elle pose un œil sur mon piercing. Oui, j'ai bien dit UN œil, parce que l'autre, il part aux fraises voir si on y est. Pfeu. Et cette cour de récré, étriquée, rétrécie au lavage des coupures de budget. Je vous jure, avec la pluie, cet aprèm, un moment, c'était rendez-vous à Suicide moins deux minutes. Mais je tiendrai, je tiendrai. Et au bac de français, j'aurai même des notes à décoiffer toutes les mauvaises langues du lycée, tiens, juste pour les faire chier. Ma façon à moi de résister.