Philo


Il n'y a pas plus impulsive que moi, je peux enfiler les conneries en colliers infinis, et pourtant, j'aime la philo. Je lis tout et n'importe quoi, un bout de Sartre, un peu de Nietzsche, du Rimbaud, du Duras et du Platon. Pas tous des philosophes, vous me direz. Et alors ?
Ça veut dire quoi, “être philosophe” ? Pour moi, ça veut juste dire que ce sont des gens qui m'aident à avancer. Dans le grand noir de mes angoisses, ils sont là. Me tendent une main que je sais attraper, ou pas.
Me murmurent des mots, comme autant de petits cailloux le long de mes chemins, au hasard des jours. Me font creuser le doute. Oui, c'est ça, philosopher, c'est creuser le doute.

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Par exemple, un truc tout con : vous ne vous êtes jamais demandé si quand on se baigne dans une rivière on se baigne dans la même que la veille ? Moi, ça me névrose les neurones, ce genre de questions. Et pas seulement à cause d'Olivia, et de la rivière… Non. Aussi parce que selon les jours je me dis que la rivière est toujours la même, ou pas. L'eau, elle, coule, et… Je regarde le plafond, je caresse Bernard, le chat, — il adore mes séances de philothérapie, et je réfléchis.
Y'en a un qui a déjà pensé tout ça, un certain Héraclite. Pas très sexy, mais hyper intelligent.

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